Je levai les bras dans un étirement agréable, sentant mes muscles frémirent à cause du geste, je me mis à bailler en fixant la pièce ou je me trouvais. Dans mon futon, au chaud, sans aucune bouteille de sake me tenant compagnie, sans la jambe d’un Heisuke dormant dans une position tout aussi étrange que douloureuse pour son dos, ni sa petite manie à parler dans son sommeil quand il boit trop. Je me levai et remis mon kimono rapidement, me dirigeant vers un des rangements et poussai la porte pour regarder à l’intérieur. Non, il n’était vraiment pas là…
Je me mis à sourire en me rappelant la fois ou on l’avait délicatement caché dedans avec Shinpachi, posant des bouteilles sur son corps et refermant avec des rires niais d’hommes ayant fait leurs bêtises et croyants que personne ne s’en apercevrait. Sauf que le lendemain avait été plus comique quand on ne se rappelait même pas de ce que l’on avait fait la veille.
 
Je me retournais vers  la chambre vide et me dirigeais vers l’endroit où était mes habits, Shinpachi n’était pas mal dans son genre non plus, non seulement l’alcool le rendait encore plus vantard de ses muscles mais il se mettait à ronfler tellement fort que s’en était presque effrayant parfois. Je m’habillai rapidement avant de prendre un ruban blanc me servant à m’attacher les cheveux et de me diriger vers la sortie. Je poussai le shoji et observais la vue d’un lever de soleil qui venait à peine de débuter, j’aurais bien dormis encore un peu mais le petit déjeuner n’attends pas, surtout avec tous les ventres qui allaient bientôt se réveiller et réclamer leur nourriture.
 
Me dirigeant vers le puits, je puisais de l’eau fraiche avec le seau et trempais mes mains dans le liquide froid… Je passai rapidement l’eau sur mon visage et le cou avant de m’attacher les cheveux comme à mon habitude. Une fois cela fait, je me dirigeais vers les cuisines, trainant légèrement en regardant les alentours, les oiseaux sortais à peine leur bec et pourtant, les voilà en train de chanter leur hymne matinale. En entrant dans la pièce, je me rendis compte que celui qui devait m’aider n’était pas là… Et je ne savais pas qui cela devait être donc… Autant commencer tranquillement.
 
Je pris le panier de légumes et commençais à trier et nettoyer ceux-ci, si celui qui devait m’aider était Okita, je devais minimaliser les risques en ne lui donnant que le riz et le poisson à faire. Ce n’était pas que Okita cuisinait mal, juste qu’il avait des gouts plus prononcés que nous… Si c’était Hijikata~san, le poisson n’était pas trop son fort mais le voir s’énerver contre les animaux par chance déjà mort était parfois amusant à voir. Surtout quand il n’y arrivait pas. Pour Saito~san… Je pense que s’il veut un jour se reconvertir, la cuisine ne serait pas un élément à oublier, je l’avais vu que quelques fois cuisiner et c’était comme si une de ses spécialités au sabre était le découpage de légumes… Heisuke et Shinpachi cuisinaient bien quand ils n’étaient pas ensemble…
 
Je pris un couteau et commençais à préparer les légumes pour la soupe, regardant certains éléments avec un œil suspicieux. Kondo~san aimait partager son savoir en mettant divers légumes, parfois semblant complètement étranger à cette archipel. Kondo~san était un ancien paysan, il voulait nous transmettre son expérience, ce n’était pas une mauvaise chose.. C’est juste que dans le cas du Shinsengumi, la plupart avalait sans regarder ce qu’il avait dans leur bol… Je soupirai en coupant un champignon ma foi fort laid et le poussai de côté avec ses congénères déjà coupés comme lui. Aucune pitié pour les légumes !
Un bruit derrière moi me fit lever la tête et regardais la personne avec un sourire accueillant comme à mon habitude.
 
-Yo ! 

J’ouvris les yeux doucement en faisant un grimace, mettant aussitôt la main par-dessus. La lumière du soleil devrait- être moins vive dès le matin…
Je me redressais, passant une main dans mes cheveux sommairement tout en laissant tomber mes jambes de par et d’autre de la branche d’arbre sur laquelle j’avais élu domicile. M’étirant, je regardais les quelques personnes qui commençaient à déambuler dans la rue. Cette ville… était ennuyante. Et dire que je n’étais là que pour la retrouver… je retournerais rapidement à l’intérieur après.
Je sautais de mon perchoir, atterrissant devant une femme qui émis un hurlement de surprise en me voyant. L’ignorant totalement, je commençais à marcher lentement, ouvrant le livre que je tenais à une page quelconque. Ce livre pourrait- être utile à Katsu pour apprendre quelques astuces, après tout, elle avait appris rapidement la dernière fois.

Je continuais un moment, les yeux rivés sur mon livre tout en évitant les obstacles machinalement. Il n’y avait pas d’autre magicien dans la ville pour l’instant alors il m’était plus qu’aisé de suivre sa trace. Finalement, je m’arrêtais devant un mur, usant légèrement de magie pour m’aider, je passais de l’autre côté facilement. Elle était tout près et le chemin le plus rapide était encore la ligne droite.

- Et toi ! Que fais- tu au Shisengumi ?!

Je baillais. Shisengumi ? Hum…

- Dormez.

Ils tombèrent tous au sol alors que je recommençais à avançais, les yeux toujours plongés dans mon livre. C’était eux que l’on surnommait les Loups de Mibus… C’est vrai que ma nièce avait dit qu’elle travaillait pour eux…
Je montais sur l’engawa, suivant soudain une odeur de légumes et de poissons et mon ventre émis un léger bruit. Hum… Je devrais penser à manger quelque chose…

-C’est Kondo-san qui m’a demandé de rester hier... À cause de l’heure tardive... et de l’orage.

Je m’arrêtais à embrassure de la porte tout en fermant le livre sans bruit, observant ma nièce et un espèce de géant à la chevelure rouge. Je savais que je n’étais que de taille moyenne mais lui était vraiment immense… C’était impressionnant. Je souris, ma nièce avait l’air minuscule à côté de lui.

-Tu avais une idée pour ce poisson?

J’avançais d’un pas, soupirant.

- Pour une antre de guerrier, on y rentre assez facilement…

N’attendant pas de réponse, je frapper doucement Katsu sur la tête avec le livre que j’avais apporté.

- Bien dormi, belle au bois dormant ?

Je lui mis le livre dans les mains. Je n'étais pas vraiment rassurer qu'elle soit seul ainsi au milieu d'un groupe de guerrier. Je savais qu'elle était armé mais toute de même... Je fronçais légèrement les sourcils, peut- être devrais- je rester à les observer un moment pour être sûr qu'elle ne craint rien...

Je me retournais en fronçant les sourcils. Quelqu’un d’autre arrivait ?